Gaspard, un berger pyrénéen, s’apprête à remonter en estive avec ses brebis, hanté par l’accident tragique survenu la saison précédente. Dans le même temps, Alma, une jeune éthologue, rejoint le Centre national pour la biodiversité, avec le projet d’étudier le comportement des ours et d’élaborer des réponses adaptées à la prédation. Sur les hauteurs, les deux trentenaires se croisent de loin en loin, totalement dévoués à leurs missions respectives. Mais bientôt les attaques d’une ourse les confrontent à leurs failles. Les audaces de la bête ravivent les peurs archaïques, révélant la crise du pastoralisme et cristallisant des visions irréconciliables de la montagne : elle devient l’ennemie à abattre. Dans cette vallée où jadis le dressage des ours était une tradition, la réintroduction du plantigrade exacerbe les tensions. L’histoire de Jules, jeune saltimbanque parti faire fortune à New York avec son animal, à l’orée du xxe siècle, scande le récit principal et résonne puissamment avec le présent. Interrogeant notre rapport au sauvage, Clara Arnaud offre une plongée saisissante, minutieusement documentée, dans la vie pastorale moderne. Elle signe un roman sensuel, immersif et tellurique, célébrant la beauté de la montagne sans taire sa violence.
- « On sort de cette lecture avec de nombreuses certitudes balayées, et ce qu’on croit être une meilleure compréhension des différents points de vue sur la nature. Le signe que son roman est sans doute très réussi. » Le Temps
- « Clara Arnaud signe un roman puissant, pétri d’émotions brutes, d’éclaircies sublimes et de ces minuscules détails par lesquels éclot la puissance du réel. Le tout dans un magistral opéra de beauté. » Aujourd’hui Week-end
- « Une montagne vécue comme un écosystème complet et complexe, « puissance vivante et vibrante ». Un univers grandiose qu’elle décrit avec style, touchée par ces paysages hors du temps dans lequel hommes et animaux peuvent observer « le soleil poursuivre sa course ; colorant de rose les bêtes, le granit, la pelouse rase ; le monde étalé à leurs pieds. » Libération