Je ne sais pas ce que déclenche la mort d’un père, je ne sais pas si je vais me briser me tordre ou grandir, m’élever. Je sais que je vais devenir une autre personne, j’espère être meilleure, progresser, j’espère ne jamais perdre ma douceur et mon étonnement sur le monde, j’espère que je saurai remplacer ce qui va désormais me manquer. (…) Il y aura une force nouvelle et inconnue parce que je ne veux pas tomber. »
Face à la douleur, Nina Bouraoui se tourne vers l’écriture, et mêle la vie de son père à la sienne. Tous les souvenirs reviennent de Paris à Alger, un art de jouer et d’aimer, une façon de vivre et d’observer. Nina Bouraoui raconte ce grand seigneur à l’existence hautement romanesque, et imagine les secrets qu’il emporte. C’est le bouleversant récit d’une perte et d’un rendez-vous par la mémoire et l’amour.
- « Douloureux et tendre, Grand Seigneur est aussi, et peut-être d’abord, un texte de double gratitude. A l’égard, d’une part, de cet homme qui a permis à sa fille de devenir la femme et l’écrivaine qu’elle voulait. Et à celui du personnel d’un établissement médical qui a accompagné avec le plus de douceur possible le malade vers la mort, et sa famille vers cette perte. » Le Monde
- « Comme tout être en recherche, l’écrivaine s’est toujours posé des questions sur l’au-delà. Ce sont des considérations qui accompagnent cette femme sensible depuis son enfance, en Algérie. Mais elle en parle peu, très peu. Nina Bouraoui effleure le sujet dans son dernier livre, Grand Seigneur (JC Lattès), récit poignant des derniers jours aux côtés de son père, dans l’unité de soins palliatifs de la maison médicale Jeanne-Garnier, au coeur de Paris. » Le Point