« Dans tes yeux de montagne
je vois des pins crochets
des versants moutonneux
festonnés de cimes claires
des cascades effrontées
qui dévalent les rochers
dans tes yeux je voyage
loin
sous un ciel renversant
je serre ta main rivière
et j’écoute ton souffle couler dans la terre »
« « Un jour je serai un renard », murmure Marie Pavlenko au détour d’un poème. Et si cette prière avait déjà été exaucée ? Car à la lecture de La main rivière, une chose est sûre : l’autrice sent les pulsations de la terre, l’eau des fleuves coule dans ses veines, et les arbres qui l’entourent constituent son habitat. C’est en symbiose avec la nature qu’elle écrit, se sentant appartenir à la vaste sphère du vivant bien plus qu’à l’espèce humaine. S’opposant avec force à la violence de nos sociétés et à l’urbanisation des paysages, l’autrice prend le parti de la nature et livre une ode à tout ce qui vit, respire et résiste. » Le mot de l’éditeur