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Le danger sociologique

PUF

Le monde contemporain a plus que jamais besoin des éclairages de la sociologie : post-truth society, instabilité politique dans les pays démocratiques, montée des populismes… Mais cette discipline à vocation scientifique est prise en otage par ceux qui veulent en faire un « sport de combat » politique. Ce livre s’adresse donc à tous ceux qui s’intéressent aux faits sociaux et sont inquiets ou étonnés des dérives intellectuelles de certaines figures reconnues des sciences humaines et sociales. Les sociologues ne sont pas immunisés contre les biais cognitifs qui peuvent nous égarer dans des récits idéologiques et outranciers : dans ce cas, toutes les conditions sont présentes pour que la sociologie « tourne » en une production plus militante que proprement scientifique. Il est donc temps pour eux de sortir de leur sommeil dogmatique et de s’astreindre aux règles qui régissent la cité des sciences. C’est ce que ce livre propose, en convoquant des données issues tout aussi bien de la sociologie que des sciences du cerveau dans le but de rendre accessibles aux non-spécialistes les enjeux fonda­mentaux que représente ce continent de la pensée.

Revue de presse

  • Avec méthode, sans polémiquer outre mesure, Bronner et Géhin expliquent que le comportement des acteurs sociaux ne saurait être le simple reflet de leur milieu ou de leur formation, mais qu’il comprend une part importante de choix individuels, de décisions personnelles, d’arbitrages entre plusieurs lignes d’action possibles, qu’on ne peut ramener seulement, même en dernière instance, à l’« habitus » bourdieusien. Ils puisent aussi - Horresco referens - dans les remarquables avancées de la neurobiologie, c’est-à-dire aux sources d’une science extérieure à la sociologie, qui vient compléter l’analyse des comportements des acteurs par l’exploration - scientifique, pour le coup - des mécanismes du cerveau humain. (Laurent Joffrin, Libération)
  • La sociologie considère majoritairement et à tort l’action humaine comme entièrement déterminée par des structures sociales cachées ; elle donne à ces structures des noms abstraits (l’Etat, la société…), leur attribue un pouvoir exagéré sur les individus et, pire, des « intentions », comme celle de reproduire l’ordre existant ou de dominer les plus faibles.
    Pour les deux auteurs, cette sociologie flatte l’individu dans ses instincts les plus bas et conforte ses intuitions les plus erronées, comme l’idée que nous sommes victimes de projets malveillants. (…) Pour Bronner et Géhin, il serait urgent de rompre avec ces raisonnements et d’aller puiser dans les recherches menées par la psychologie expérimentale et les neurosciences. Leur présentation de ces recherches sur le fonctionnement du cerveau est la part la plus originale du livre.
    (Gilles Bastin, Le Monde des Livres)
  • L’auteur souhaiterait « sortir la discipline de l’isolement dans lequel elle est en train de s’enfoncer » (Irène Inchauspé, L’Opinion)
  • Dans un pamphlet assumé, “Le Danger sociologique”, Gérald Bronner et Etienne Géhin attaquent de front la tradition déterministe des sciences sociales : à savoir les fondements mêmes de la sociologie. Un essai controversé qui rallume une vieille guerre de tranchées entre des courants de plus en plus irréconciliables. (Jean-Marie Durand, Les Inrockuptibles )
  • Régis Debray a soutenu que les places fortes des clercs laïques qui succédèrent aux religieux furent en France l’université, puis l’édition, et enfin les médias. Et, depuis quelques décennies, ce sont les sciences humaines à qui nos médias demandent les clés du bon, du beau, du vrai, du juste et du bien. Plus exactement, à la sociologie, et plus précisément encore à la sociologie déterministe (…) Gérald Bronner et Étienne Géhin dénoncent ici les dérives d’une frange de la sociologie qui préfère les a priori idéologiques à l’argumentation scientifique. (Philippe Meyer, Le Point)
Le danger sociologique

Le danger sociologique

PUF - 2017

Le monde contemporain a plus que jamais besoin des éclairages de la sociologie : post-truth society, instabilité politique dans les pays démocratiques, montée des populismes… Mais cette discipline à vocation scientifique est prise en otage par ceux qui veulent en faire un « sport de combat » politique. Ce livre s’adresse donc à tous ceux qui s’intéressent aux faits sociaux et sont inquiets ou étonnés des dérives intellectuelles de certaines figures reconnues des sciences humaines et sociales. Les sociologues ne sont pas immunisés contre les biais cognitifs qui peuvent nous égarer dans des récits idéologiques et outranciers : dans ce cas, toutes les conditions sont présentes pour que la sociologie « tourne » en une production plus militante que proprement scientifique. Il est donc temps pour eux de sortir de leur sommeil dogmatique et de s’astreindre aux règles qui régissent la cité des sciences. C’est ce que ce livre propose, en convoquant des données issues tout aussi bien de la sociologie que des sciences du cerveau dans le but de rendre accessibles aux non-spécialistes les enjeux fonda­mentaux que représente ce continent de la pensée.

Revue de presse

  • Avec méthode, sans polémiquer outre mesure, Bronner et Géhin expliquent que le comportement des acteurs sociaux ne saurait être le simple reflet de leur milieu ou de leur formation, mais qu’il comprend une part importante de choix individuels, de décisions personnelles, d’arbitrages entre plusieurs lignes d’action possibles, qu’on ne peut ramener seulement, même en dernière instance, à l’« habitus » bourdieusien. Ils puisent aussi - Horresco referens - dans les remarquables avancées de la neurobiologie, c’est-à-dire aux sources d’une science extérieure à la sociologie, qui vient compléter l’analyse des comportements des acteurs par l’exploration - scientifique, pour le coup - des mécanismes du cerveau humain. (Laurent Joffrin, Libération)
  • La sociologie considère majoritairement et à tort l’action humaine comme entièrement déterminée par des structures sociales cachées ; elle donne à ces structures des noms abstraits (l’Etat, la société…), leur attribue un pouvoir exagéré sur les individus et, pire, des « intentions », comme celle de reproduire l’ordre existant ou de dominer les plus faibles.
    Pour les deux auteurs, cette sociologie flatte l’individu dans ses instincts les plus bas et conforte ses intuitions les plus erronées, comme l’idée que nous sommes victimes de projets malveillants. (…) Pour Bronner et Géhin, il serait urgent de rompre avec ces raisonnements et d’aller puiser dans les recherches menées par la psychologie expérimentale et les neurosciences. Leur présentation de ces recherches sur le fonctionnement du cerveau est la part la plus originale du livre.
    (Gilles Bastin, Le Monde des Livres)
  • L’auteur souhaiterait « sortir la discipline de l’isolement dans lequel elle est en train de s’enfoncer » (Irène Inchauspé, L’Opinion)
  • Dans un pamphlet assumé, “Le Danger sociologique”, Gérald Bronner et Etienne Géhin attaquent de front la tradition déterministe des sciences sociales : à savoir les fondements mêmes de la sociologie. Un essai controversé qui rallume une vieille guerre de tranchées entre des courants de plus en plus irréconciliables. (Jean-Marie Durand, Les Inrockuptibles )
  • Régis Debray a soutenu que les places fortes des clercs laïques qui succédèrent aux religieux furent en France l’université, puis l’édition, et enfin les médias. Et, depuis quelques décennies, ce sont les sciences humaines à qui nos médias demandent les clés du bon, du beau, du vrai, du juste et du bien. Plus exactement, à la sociologie, et plus précisément encore à la sociologie déterministe (…) Gérald Bronner et Étienne Géhin dénoncent ici les dérives d’une frange de la sociologie qui préfère les a priori idéologiques à l’argumentation scientifique. (Philippe Meyer, Le Point)