Simon Abkarian rend hommage à ses origines méditerranéennes et aux tragédies grecques à travers une tragicomédie de quartier où les femmes jouent un rôle de premier plan tout en se confrontant à ce qui leur est imposé par la tradition.
Simon Abkarian rend hommage à ses origines méditerranéennes et aux tragédies grecques à travers une tragicomédie de quartier où les femmes jouent un rôle de premier plan tout en se confrontant à ce qui leur est imposé par la tradition.
Pièce de théâtre
À son retour de la guerre de Troie, Agamemnon est assassiné par sa femme Clytemnestre et son amant, Égisthe. Pour asseoir leur domination, le couple ordonne l’assassinat d’Oreste, le fils d’Agamemnon. La plus jeune fille du roi, Chrysothémis, reste auprès de sa mère. Électre, son aînée, a trouvé refuge chez les prostituées d’Argos. Aveuglée par la haine, refusant l’appel à la raison et au par- don de sa jeune sœur, elle la laisse sacrifier sa virginité à Égisthe et reste sourde aux justifications de sa mère. Oreste, son frère exilé, revient travesti en femme à Argos pour venger son père. Dans la scène finale, exhorté par sa sœur assoiffée de vengeance, il commet un matricide, prolongeant ainsi la malédiction des Atrides.
Pénélope ô Pénélope, paru en 2009, racontait l’obstination amoureuse d’une femme qui savait attendre. Le Dernier Jour du jeûne, en 2014, racontait l’histoire des femmes qui s’émancipent du diktat des hommes et du religieux. Le troisième et dernier tome de cette trilogie se situe en fait au milieu, il parle, bien plus que de la guerre, du paradis perdu qui s’abîme.
A propos de ce texte, Simon Abkarian explique : "Lorsque la guerre entra chez nous, j’avais treize ans. Il faisait beau. Il faisait chaud. Dans notre quartier, lorsque les armes automatiques crépitèrent, notre mère nous couvrit de ses bras. Ce soir-là, ils me semblèrent immenses. Ce soir-là, le monde bascula dans une dimension où le pire comme le meilleur prirent des allures de mirages. Ce soir-là allait donner au pain et à l’eau leur aspect le plus vital. Les rires, les pleurs, les fêtes, les enterrements, les mariages, tout allait continuer, mais avec au-dessus de nos têtes les bras de nos mères qui allaient nous protéger d’un torrent de feu."
Mise en scène de Simon Abkarian
Avec Simon Abkarian, Ariane Ascaride, Serge Avedikian, Assaâd Bouab, Pauline Caupenne, Marie Fabre, Eric Leconte, Océane Mozas, Clara Noël, Chloé Réjon, Catherine Schaub, Igor Skreblin.
Simon Abkarian rend hommage à ses origines méditerranéennes et aux tragédies grecques à travers une tragicomédie de quartier où les femmes jouent un rôle de premier plan tout en se confrontant à ce qui leur est imposé par la tradition.
Dinah, couturière, a élevé loin de la guerre son fi ls Theos. Ante, potentat local et propriétaire de l’appartement où elle vit, la poursuit de ses ardeurs ; il veut l’épouser puisque son mari n’est toujours pas rentré. La guerre est fi nie depuis dix ans mais l’épouse constante ne survit que dans l’attente de son mari bien-aimé. Ante la fait chanter : demain elle l’épousera ou bien il tuera son fils.
Theos, fougueux jeune homme, est prêt à en découdre avec Ante. C’est alors qu’un mendiant échoue sur la grève : Elias, le soldat de retour du front, le mari perdu, le père recherché. Le cycle infi ni de la vengeance pourra-t-il un jour se rompre ?
Avec Simon Abkarian, Gilles Lapouge, Jean-Marie Blas de Roblès, Carole Martinez
Animé par Yann Nicol