« Tous ces textes ont été publiés, dits une première fois. J’ai retrouvé les plus anciens d’entre eux dans des journaux, des magazines. Je les ai recopiés mot à mot sans jamais rien corriger.
Certains textes demeurent introuvables. Ils sont perdus, égarés ou sont scellés à la mémoire d’un ordinateur hors de marche. J’aime croire en leur existence clandestine. Dans mon imagination, ils s’organisent selon un ordre que je ne peux plus contrôler, ils poursuivent une autre trame, se modifient loin de ma main qui les a écrits.
Les mots ici rassemblés sont miroirs et reflets, opérant telle la boule à facette qui éclaire une partie du visage comme une partie d’un roman passé ou à venir. Aucun n’a ma préférence, aucun ne me fait honte. L’art d’écrire ressemble à l’art d’aimer, dans sa grâce, dans ses abîmes et dans l’espoir qu’il fait naître à chaque fois. »
Ces textes publiés dans les Inrockuptibles, Libération, Le Monde, Elle, L’Obs, Marie-Claire, Senso, La Revue des deux mondes, Zadig, Le 1 ou lus sur France Inter dans l’émission Boomerang... ainsi rassemblés sont un trésor : ils évoquent l’Algérie et l’enfance, l’amour et le désir, Annie Ernaux et Léa Seydoux, Saint-Malo, les saisons, des chansons, des livres, des expositions tant aimés, ils disent le temps qui passe, la quête infinie d’une romancière.