Après le roman Soro, qui évoque le séisme de janvier 2010 et les enquêtes de l’inspecteur Dieuswalwe Azémar, égaré dans ses délires éthyliques, Gary Victor nous revient avec ce récit post-séiste Collier de débris, qui met en scène le déblayage et le ramassage des débris à Port-au-Prince. Après le séisme du 12 janvier 2010 en Haïti, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) coordonne une grande partie des activités d’enlèvement des débris dans une capitale encore traumatisée par la catastrophe. Des milliers de gens s’engagent dans cette tâche colossale. Il s’agit pour ces femmes et ces hommes de nettoyer leur quartier, de donner vie à leur rêve d’habiter, et aussi de rallumer une flamme que les soubresauts de la terre ont éteinte. Au milieu des opérations de démolition et de déblaiement se profile une femme courageuse, Myrtha. Elle a perdu son mari André et son fils aîné Jonathan. Sa fille, Ania, a échappé de justesse au séisme. Ces mêmes débris sous lesquels reposent les corps de sa famille sont ceux qui, selon elle, feront reculer l’horizon du chômage, de la faim et de la prostitution. Collier de débris raconte l’histoire poignante de Myrtha et de sa fille Ania, un collier d’espoir attaché au cou. Présentation de Quand le jour cède à la nuit : Premières nouvelles (1977-1987) : Depuis trente ans, Gary Victor explore tous les possibles, prenant les arrière-monde de l’absurde comme décor. Ici sont rassemblées quelques-unes de ses premières nouvelles qui, explorant tous les mondes parallèles, en s’essayant à la science-fiction, à l’espionnage, au polar, à la critique sociale et à la poésie, constituent une mise en bouche, un avant-goût des romans à venir. Hen et Mat fascinés devant la Voie et le désintégrateur ; Elle, la femme-rêve sur la terrasse ; le sorcier au maléfice qui a mal fonctionné, la Food for World et la lutte anti-capitaliste ; Hamm qui trouve son chemin dans la constellation du Singe grâce au fantôme du vieux Jeseh ; le carnaval spécial et le groupe Grangou ; Alex, Lucien, Sandra, Dick et Peggy et les paysans imprudents... Présentation de Soro : L’inspecteur Dieuswalwe Azémar dont on connaît le grand penchant pour l’alcool arrangé, le soro, est de retour. On le retrouve avec ce côté atypique, et ses combats contre la corruption. À l’instar de Saison de porcs, Gary Victor nous entraîne dans les méandres de l’histoire populaire haïtienne, jouant habilement avec les mythes, les diverses facettes de la réalité haïtienne et de l’imaginaire vaudou. Revue de presse : « Gary Victor nous plonge ici dans une histoire hallucinante, violente, où la torpeur et la démission haïtiennes sont malmenées allègrement par les éruptions de colère de Dieuswalwe Azémar. » Le Nouvelliste (Haïti) Revue de presse Africultures France Culture RFI Présentation du livre Le sang et la mer : Après la mort de leurs parents, Estevèl et Hérodiane quittent le village Saint-Jean en bord de mer pour la capitale. Ils s’installent dans une petite chambre, en haut de l’escalier serpent qui mène à Paradi, un bidonville sur les hauteurs de Port-au-Prince. Dans cet enfer de béton et de crasse, l’amour peut-il être plus fort que tout ? L’amour impossible entre un frère et une sœur, entre un peintre sensible et son modèle, entre une jeune fille à la beauté fracassante, passionnée de lecture mais pauvre et le riche héritier d’une des grandes fortunes du pays ? Où naissent les rêves des jeunes filles ? Hérodiane rêve du prince charmant à la peau claire et aux yeux bleus. Est-ce parce qu’une religieuse lui a lancé sur un ton haineux : « Noire comme tu es, comment veux-tu que Jésus t’aime ? » ou parce que, Estevèl, son frère adoré, salué à sa naissance par l’écume d’une vague de mer, s’adonne à d’autres plaisirs ? Le rêve s’incarne en Yvan, riche mulâtre d’une des grandes fortunes du pays, et se révélera un cauchemar quand Hérodiane commencera à découvrir l’envers des mythes et des discours. Si les âmes corrompues des vivants peuvent faire basculer les cœurs fragiles dans l’enfer sur terre, les rêves brisés des jeunes filles créent l’espoir d’un autre avenir. Présentation de Saison de porcs Un été torride à Port-au-Prince : un policier, l’inspecteur Dieuswalwe Azémar, est piégé par une secte mafieuse connue sous le nom de l’Église du Sang des Apôtres ayant adopté sa fille Mireya. Les formalités une fois terminées, Mireya doit partir pour rejoindre sa nouvelle famille à l’étranger. Entre-temps, l’inspecteur découvre le pot aux roses. Il mènera une lutte sans merci pour briser le contrat d’adoption afin de récupérer sa fille. Ce roman, véritable saison en enfer, fait revivre l’épreuve de la prophétie selon laquelle "presque tout, d’après la loi, est purifié avec du sang, et sans effusion de sang, il n’y a pas de pardon". Saison de porcs est une traversée sublime dans l’univers du vaudou et de la politique. À la fois fable, conte, histoire et enquête policière, Saison de porcs met en scène les mystères d’une société dominée par la corruption et la tentation totalitaire. Un livre bouleversant : humour, cynisme, virtuosité. Présentation de Banal oubli : Pierre Jean, écrivain, cherche l’inspiration pour son nouveau roman. Ébranlé par la rupture avec sa maîtresse Alicia, il se console en buvant quelques gins tonics « Chez James ». Quittant le bar au petit matin, il a la désagréable impression d’oublier quelque chose. « ?La vérité explose dans ma tête. Je chute dans un gouffre. Mon cœur fait un sprint soudain. Ses battements rapides sont des coups de poing douloureux dans ma poitrine. Je démarre, faisant en catastrophe marche arrière, évitant de justesse une voiture circulant tous feux ? éteints. Je fonce à une vitesse folle dans les rues obscures. J’ai le corps trempé d’une sueur froide. Un oubli pareil, c’est la première fois que cela m’arrive. Je gare la voiture en double ligne sans me préoccuper d’une possible contravention. Je descends, je cours vers le bar, pousse la porte. Je scrute chaque recoin de la salle… Je ne sens plus le sol sous mes pieds. Je dois prendre appui d’une main sur la table la plus proche. Je respire profondément avant de m’avancer vers James qui range ses verres. — Je me suis oublié ici, lui dis-je.? » Ainsi débute une histoire extraordinaire, époustouflante, où l’écrivain se voit progressivement dépossédé de son histoire par le personnage principal. Celui-ci revendique son libre-arbitre et conteste la dictature des créateurs pour défendre la devise : « ?Vainqueur ou vaincu, surtout vaincu, ne laisse à quiconque, pas même à Dieu, le soin d’écrire ton histoire.? » Présentation de Clair de Manbo : Lanjélus, pêcheur de Grand-Goâve, présente à Mme Sorel, prêtresse vaudoue, le candidat à la présidence Hannibal Sérafin. Ce dernier devient l’enjeu d’une lutte féroce que se livrent sur l’île, depuis l’aube des temps, les forces des ténèbres et celles de la lumière. Ce roman trace sans complaisance un portrait plus qu’acide de l’homme politique. Il lance une autre réflexion sur les mythes fondateurs d’Haïti et aborde le sujet tabou des relations entre le pouvoir et les sociétés secrètes. Clair de manbo campe le décor d’une grande partie de l’oeuvre de Gary Victor. Toutes les créations ultérieures puisent d’une manière ou d’une autre dans la magie de ce roman fondateur. Conte fantastique. Récit picaresque. Texte subversif aui annonce La piste des sortilèges, A l’angle des rues parallèles et Je sais quand Dieu vient se promener dans mon jardin. Mélange détonnant d’un humour au vitriol et de réalisme merveilleux, Clair de manbo est non seulement un roman qui marque une époque en Haïti et dans la Caraïbe, mais aussi l’œuvre fondatrice la plus folle, la plus merveilleuse, la plus étonnante conçue par un auteur haïtien de la nouvelle génération.