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Odyssée des filles de l’Est

Verticales

« Tu te trompes souvent. Tu remplaces très par grave dans une phrase au registre soutenu et tu dis bien à toi à tes voisins de palier. À la place de récépissé tu comprends laissez-pisser, et tu confonds radié et irradié ainsi que sentier et sentinelle. Tu es littérale et hésitante, alors que dans ton pays tes blagues avaient de l’allure. Parfois tu fais exprès, c’est la seule manière que tu as trouvée d’être drôle. Quand tes erreurs sont volontaires, ça te donne un sentiment d’égalité, vous pouvez, ensemble et au même titre, vous foutre de ta gueule bien à toi. »

Les destins parallèles d’une étudiante et d’une prostituée bulgares, débarquées à Lyon en 2001. Entre tribulations burlesques et peinture sociale mordante, un roman d’exilées à la conquête de leur liberté.


  • « Un roman fracturé, hétérogène, cubiste, au burlesque appuyé, souvent grinçant. La voix de la narratrice est omniprésente, mais elle dit « tu » en parlant d’elle, pour ne pas dévoiler son « je ». Son point de vue est mouvant, instable, et la réalité qu’elle décrit, stroboscopique. » Le Figaro
  • « Au-delà du portrait qu’auraient édifié une caméra ou un appareil photo, l’écriture déverrouille ici le tiroir supplémentaire d’une mémoire hybride, pour la faire sortir de l’ombre. Ce roman facétieux peut donc se lire comme l’équivalent littéraire des dérivées en mathématiques : il redonne au verbe « décliner » l’horizon de ses possibles, permettant à Elitza, Dora et toutes les autres d’arriver jusqu’à nous, fringantes et irréductibles. » Le Monde
  • « La romancière, née à Sofia, installée en France, publie un nouveau livre qui prolonge sa réflexion sur les douleurs du déracinement et ses richesses. Une épopée pleine de verve et d’humour. » La Libre
  • « Très subtilement, l’écrivaine dédouble aussi la question de la xénophobie, qui s’exerce autant en France qu’en Bulgarie où, à la fin des années 1980, le « processus de régénération » poussa plus de 300 000 personnes d’origine turque - comme Dora - à quitter le pays. De ces sujets souvent traités sur un ton misérabiliste, Elitza Gueorguieva tire un roman picaresque enlevé et prouve que les filles de l’Est comme elle ou les écrivaines Nina Yargekov (« Double Nationalité ») ou Polina Panassenko (« Tenir sa langue ») sont parmi ce qui est arrivé de mieux à la littérature française. » L’Obs
Odyssée des filles de l'Est

Odyssée des filles de l’Est

Verticales - 2024

« Tu te trompes souvent. Tu remplaces très par grave dans une phrase au registre soutenu et tu dis bien à toi à tes voisins de palier. À la place de récépissé tu comprends laissez-pisser, et tu confonds radié et irradié ainsi que sentier et sentinelle. Tu es littérale et hésitante, alors que dans ton pays tes blagues avaient de l’allure. Parfois tu fais exprès, c’est la seule manière que tu as trouvée d’être drôle. Quand tes erreurs sont volontaires, ça te donne un sentiment d’égalité, vous pouvez, ensemble et au même titre, vous foutre de ta gueule bien à toi. »

Les destins parallèles d’une étudiante et d’une prostituée bulgares, débarquées à Lyon en 2001. Entre tribulations burlesques et peinture sociale mordante, un roman d’exilées à la conquête de leur liberté.


  • « Un roman fracturé, hétérogène, cubiste, au burlesque appuyé, souvent grinçant. La voix de la narratrice est omniprésente, mais elle dit « tu » en parlant d’elle, pour ne pas dévoiler son « je ». Son point de vue est mouvant, instable, et la réalité qu’elle décrit, stroboscopique. » Le Figaro
  • « Au-delà du portrait qu’auraient édifié une caméra ou un appareil photo, l’écriture déverrouille ici le tiroir supplémentaire d’une mémoire hybride, pour la faire sortir de l’ombre. Ce roman facétieux peut donc se lire comme l’équivalent littéraire des dérivées en mathématiques : il redonne au verbe « décliner » l’horizon de ses possibles, permettant à Elitza, Dora et toutes les autres d’arriver jusqu’à nous, fringantes et irréductibles. » Le Monde
  • « La romancière, née à Sofia, installée en France, publie un nouveau livre qui prolonge sa réflexion sur les douleurs du déracinement et ses richesses. Une épopée pleine de verve et d’humour. » La Libre
  • « Très subtilement, l’écrivaine dédouble aussi la question de la xénophobie, qui s’exerce autant en France qu’en Bulgarie où, à la fin des années 1980, le « processus de régénération » poussa plus de 300 000 personnes d’origine turque - comme Dora - à quitter le pays. De ces sujets souvent traités sur un ton misérabiliste, Elitza Gueorguieva tire un roman picaresque enlevé et prouve que les filles de l’Est comme elle ou les écrivaines Nina Yargekov (« Double Nationalité ») ou Polina Panassenko (« Tenir sa langue ») sont parmi ce qui est arrivé de mieux à la littérature française. » L’Obs