Outre-voix / Voice Over A la mort de Mahmoud Darwich, Breyten Breytenbach décide de poursuivre sa conversation interrompue avec son ami. Elle prend désormais la forme de ce long poème.
Outre-voix / Voice Over A la mort de Mahmoud Darwich, Breyten Breytenbach décide de poursuivre sa conversation interrompue avec son ami. Elle prend désormais la forme de ce long poème.
Extrait
« Très-aimée, je t’envoie une tourterelle vermeille
car personne ne tire sur un messager rouge
Je lance haut dans l’air ma tourterelle vermeille je sais que tous les chasseurs la prendront pour le soleil »
Le mot de l’éditeur
À vingt ans, je militais pour la libération de Breyten Breytenbach ; me voici aujourd’hui l’éditeur de ses poèmes, heureuse surprise de la vie. La vie, c’est d’ailleurs elle que chante La femme dans le soleil, itinéraire poétique d’un homme que l’histoire a changé en oiseau migrateur. Tout y est : sa survie sous le régime d’apartheid, son goût des terres fauves, la vitalité charnelle de l’amour, l’état d’insurrection dans lequel le laisse l’injustice. Sans oublier ces lieux qu’il arpente avec une énergie créatrice : l’île de Gorée, où fait souvent escale sa voile blanche, Paris sa ville de cœur, l’Eastern Cap que le couchant transforme en « coulée d’or ». Si les frontières lui sont étrangères, c’est que l’exilé est aussi un « oiseau constructeur » qui sait tenir le cap de l’espérance. Par la force magique de son verbe et un sens inné de la résistance, le poète tend vers l’horizon un rêve immense de liberté.
Traduit de l’afrikaans et préfacé par Georges-Marie Lory
Le monde du milieu mêlant humour, ironie, souvenirs, poèmes, espoirs, faits divers, citations, convictions et rencontres, un recueil d’essais placé sous le signe de l’Afrique du Sud et de l’Afrique en général. Le regard d’un poète engagé sur l’état du monde actuel, avec des personnages qui traversent le livre et dominent le monde comme Nelson Mandela, Barack Obama et Mahmoud Darwich...
Ce livre est un cri, un appel à la réflexion, à la remise en question. Un foisonnement riche d’idées, d’expériences et de rencontres. Ce livre juge, questionne, se positionne par rapport aux pouvoirs du monde capitaliste, à la globalisation de l’économie mondiale. Il lance un miroir accusateur aux nations qui depuis des décennies écrasent, repoussent, pillent ou utilisent le continent Africain ; il interroge sur la place de l’artiste en Afrique, sur son rôle comme sur son devenir, et sur ce qu’il advient de l’imaginaire dans un continent comme celui-ci : si terriblement désespéré, si concrètement désespérant.
Dans une langue très librement littéraire et au fil d’une quinzaine de textes, Breytenbach rappelle de façon récurrente aux lecteurs ce qu’ils tentent inconsciemment d’éviter, leur part de responsabilité, leur immobilisme, voire leur déni des faits. Dans une lettre à Mandela, à l’occasion de ses 90 ans. Breyten Breytenbach s’adoucit, écrit l’amitié et l’admiration mais ne passe pas pour autant sur ses déceptions face à l’état d’extrême violence de son pays d’origine, une situation que le vieux leader semble vouloir oublier. Dans un principe de kaléidoscope, il enchaîne ensuite sur Obama, étudie la ressemblance entre ces deux dirigeants noirs, et le rôle que tous deux incarnent ou endossent aux yeux des peuples. De textes en textes, qu’ils traitent de l’identité afrikaner ou de la terrible responsabilité de Sharon et de Bush au Moyen Orient ; de ses souvenirs de prison ou des clandestins morts avant même d’atteindre les Etats Unis, Breyten Breytenbach nous entraîne à travers les interstices du monde, dans une envolée pour rejoindre tous ceux qui, par leurs idées, leur cheminement, leurs choix, ont quitté leurs racines, leurs fondements, se sont arrachés à leur contexte premier, pour se redéfinir et accéder à un autre point de vue, pour créer une autre sphère de réflexion. Et voici qu’il révèle sous nos yeux ce monde du milieu, tout en nuances, différences, altérités, toujours en marge, et pourtant essentiel.
Traduit de l’anglais (Afrique du Sud) par : Jean GUILOINEAU
Outre-voix / Voice Over A la mort de Mahmoud Darwich, Breyten Breytenbach décide de poursuivre sa conversation interrompue avec son ami. Elle prend désormais la forme de ce long poème.
Poète, romancier, essayiste, Breyten Breytenbach se situe depuis toujours entre l’intime questionnement de l’écriture et l’engagement politique ; entre la fiction, l’autofiction et la réalité d’un intellectuel de notre temps familier du voyage, amoureux du mouvement.
Vagabond : le monde habite son oeuvre ; homme d’engagements : le tumulte et la violence de l’Afrique du Sud la structurent ; écrivain remarquable : le poème est au coeur de son être au monde.
Dans ce livre, Breyten Breytenbach déploie cette singulière approche du réel, il convoque les événements qui ponctuent sa vie et la nôtre, les grands bouleversements de l’histoire, les visages et les voix croisés au cours de ses voyages. Puis il semble ralentir, s’arrêter, retrouver sa propre respiration, la sérénité de ses pas, redécouvrir la part secrète de son âme et ce qui depuis toujours l’autorise à poursuivre.
Et je me penche en avant pour mieux entendre, parce que maintenant je sais que l’imagination est une migration d’images murmurées.
Traduit de l’anglais (Afrique du Sud) par Jean GUILOINEAU
Avec Boris Pahor, Akhil Sharma, Breyten Breytenbach et Taiye Selasi, une rencontre animée par Kerenn Elkaim
Avec Joséphine Bacon, Breyten Breytenbach et Lyonel Trouillot. Rencontre animée par Florence Bouchy
Avec Yvon Le Men et Breyten Breytenbach
Avec Frankétienne, Muriel Barbery, Breyten Breytenbach, Hubert Haddad. Débat animé par Marie-Madeleine Rigopoulos.