« Il y a 36 sortes de poètes : champêtres ou rodomonts, Peuls ou Auvergnats voire ambigus et ambidextres à la fois ! Il y a parmi eux des alcoolos, des mycologues, des indécis, des kamikazes, des inconnus et des curés de leur propre petite gloire locale personnelle ! Sans oublier les agités du buccal et les centaines d’autres espèces. Poète moi-même – peut-être ? (la question reste ouverte) – j’en ai tiré quelques portraits, le plus souvent au tir à têtes de pipes. C’est que je n’attache jamais ma censure quand je conduis mon autodérision ! Me voici donc fonçant à vive allure sur l’âge ingrat qu’est la vieillesse pour lui rappeler que je suis et veux rester une « persona non gaga » ou plus loin écrasant sans vergogne quelques nouveau-nés choisis parmi nos récents néologismes abscons et technico-bluffeurs venus, une fois encore, s’embourber dans notre langue : procrastination, locophage (ou locavore : au choix !) accidentogène et buvabilité, etc. Pan ! Sans le moindre coup de frein ! Pan dans le mille ! » J.-P. V. En 2009, le comédien Jacques Bonnaffé a interprété seul en scène un choix de textes de Verheggen : L’Oral et Hardi, spectacle qui a obtenu un Molière du Théâtre.