« Amour et fascination sont deux choses différentes. L’amour arrive lentement, en toute inconscience, et il court le risque de durer ; la fascination est instantanée et souvent éphémère. Sur ce point, Rome en sait plus long que moi, voilà sans doute pourquoi elle m’a séduite lentement, me tendant des pièges pour m’obliger à revenir : les papiers en règle, les amis, les amours. »
Après Cuba, les chemins du hasard, paru dans cette collection, l’écrivaine cubaine Karla Suárez et le photographe italien Francesco Gattoni mêlent à nouveau leurs regards. Les voici à Rome, ville natale du premier, bien connue de la seconde qui pourrait être finalement la plus romaine des deux.
Tous les chemins mènent à Rome… mais ils peuvent aussi mener beaucoup plus loin et parcourir les siècles. En réalité, nous rappelle Karla Suárez, le sens d’un chemin dépend des pas de celui qui l’emprunte, parfois il conduit à la ville, parfois il s’en éloigne, et c’est dans ce va-et-vient constant de l’histoire que Rome est devenue peu à peu éternelle.
Traduit de l’espagnol par Claude Bleton.
Revue de presse
« Peut-on encore dire des choses nouvelles sur Rome ? Dès les premières pages de ce petit livre, la romancière cubaine Karla Suárez apporte la réponse : « Bien souvent, la nouveauté n’est pas dans les choses elles-mêmes mais dans leur façon de se relier entre elles. » Et c’est bien ce qu’elle fait avec son ami photographe Francesco Gattoni : mettre en rapport l’héritage de la Rome la plus antique avec la réalité contemporaine de cette ville qui ne se laisse jamais écraser par son passé. » Goubert Guillaume, La Croix.