La narratrice, une algérienne trentenaire, vit et travaille à Paris depuis
quelques années. Ici, tout et tous devraient la séduire, pourtant, elle se
retrouve souvent au petit matin sur un banc de la rue des Martyrs, auprès de
Clotilde, "femme sans maison" qui parfois accepte de parler d’elle. Qui
raconte l’amour et la douleur de l’amour. Assise à son côté, la jeune femme
compte les pierres dans sa poche, les pierres suivent ses pensées, lui
permettent d’égrener les obligations de la journée à venir. La plus
désagréable est-elle de se retrouver au bureau à feindre le bonheur dans une
ville étrangère ? Ou de répondre aux coups de fil incessants de sa mère qui
se désespère de la savoir encore célibataire ? Ou bien la perspective de
revenir en Algérie pour le mariage de sa soeur avec l’image détestable des
gens qui quittent leur pays sans remords pour vivre là-bas ? À moins que le
plus difficile, le plus obsédant, soit de devoir accepter le manque sidérant des
amis d’enfance, de la révolte permanente contre un état autoritaire et
absurde, de la lumière d’Alger aveuglante et enveloppante.
Revue de presse
« Avec « Des pierres dans ma poche », la romancière évoque avec subtilité les atermoiements d’une jeune femme coincée entre Alger et Paris. » Le Monde