JEAN Michel

Québec

Tiohtiá:ke [Montréal] (Seuil, 2023)

© Bénédicte Roscot

Issu de la communauté innue de Mashteuiatsh, établie sur la rive ouest du lac Saint-Jean au Québec, Michel Jean est journaliste d’enquête et chef d’antenne à TVA, un réseau de télévision canadien francophone. Il a publié une douzaine de livres, tous salués par la critique outre-Atlantique. Kukum (Dépaysage, 2020), son précédent roman couronné par de nombreux et prestigieux prix littéraires dont le Prix Points des lecteurs 2023, évoquait déjà la communauté innue à travers le personnage d’Almanda Siméon, l’arrière-grand-mère de l’auteur, sa kukum. Encore trop méconnu en France, la star des lettres québécoise redonne une nouvelle fois, avec son roman Tiohtiá:ke [Montréal] (Seuil, 2023), une voix aux peuples autochtones de son pays et clôt ainsi une trilogie sur trois générations.


Bibliographie

  • Qimmik (Libre Expression, 2023)
  • Tiohtiá:ke (Libre Expression, 2021 ; Seuil, 2023)
  • Maikan - Le vent en parle encore (Éditions Dépaysage, 2021)
  • Atuk, elle et nous (Libre Expression, 2021) ; Atuk (Éditions Dépaysage, 2022)
  • Kukum (Libre Expression, 2019 ; Éditions Dépaysage, 2020 ; Éditions Seuil 2022 ; Collection Points, 2022)
  • Tsunamis (Libre Expression, 2017)
  • La belle mélancolie (Libre Expression, 2015)
  • Le vent en parle encore (Libre Expression, 2013 ; Stanké, 2015)
  • Elle et nous (Libre Expression, 2012 ; Stanké, 2016)
  • Une vie à aimer (Libre Expression, 2010 ; Stanké, 2014)
  • Un monde mort comme la lune (Libre Expression, 2009 ; Stanké, 2014)
  • Envoyé spécial (Stanké, 2008 ; 2011)
Tiohtiá:ke [Montréal]

Tiohtiá:ke [Montréal]

Seuil - 2023

Elie Mestenapeo, un jeune Innu de la Côte-Nord, au Québec, a tué son père alcoolique et violent dans une crise de rage. Il a fait 10 ans de prison. À sa sortie, rejeté par les siens, il prend la direction de Montréal où il rejoint rapidement une nouvelle communauté : celle des Autochtones SDF, invisibles parmi les invisibles. Il y rencontre les jumelles innuk Mary et Tracy, Jimmy le Nakota qui distribue des repas chauds au square Cabot, au cœur de la ville, mais aussi Mafia Doc, un vieil itinérant plus ou moins médecin qui refuse de quitter sa tente alors que Montréal plonge dans le froid polaire…
Dans ce roman plein d’humanité, Michel Jean nous raconte le quotidien de ces êtres fracassés, fait d’alcool et de rixes, mais aussi de solidarité, de poésie et d’espoir.


  • « Encore trop méconnu en France, la star des lettres québécoise redonne une nouvelle fois, avec son roman « Tiohtiá : ke » (Seuil), une voix aux peuples autochtones de son pays. » Le Point
  • « C’est un peu comme la fin d’une trilogie. Kukum, c’est mon arrière-grand-mère, c’est la sédentarisation forcée. Atuk, elle et nous, c’est la fille qui retourne dans le monde blanc, c’est moi. Et dans Tiohtià:ke, ce sont les petits-enfants, les conséquences des pensionnats. » Radio-Canada
Kukum

Kukum

Libre Expression ; Dépaysage - 2019

« Venir me réfugier au lac, comme ce matin, m’apaise, car il me rappelle qui nous avons été et qui nous sommes toujours. Pekuakami : ta surface lisse se mêle à l’horizon, le soleil s’y mire comme dans une glace, et ce miroir me renvoie à tous mes souvenirs. »
Au soir de sa vie, sur les rives de Pekuakami – le majestueux lac Saint-Jean, au Québec –, Almanda remonte le fil de son existence, comme autrefois les rivières. Orpheline, elle est élevée par un couple de modestes fermiers qui la destine aux travaux des champs. Mais sa rencontre amoureuse avec un jeune chasseur innu va tout bouleverser : elle quitte alors les siens et rejoint le clan des Atuk-Siméon dont elle partagera le quotidien et auprès de qui elle apprendra à vivre en forêt.
Centré sur le destin singulier d’une femme éprise de liberté, ce roman relate, sur un ton intimiste, la fin du mode de vie traditionnel des peuples nomades du nord-est de l’Amérique, contraints à la sédentarité. Almanda Siméon est l’arrière-grand-mère de l’auteur, sa kukum.
Écrivain, journaliste à Montréal, Michel Jean est issu de la communauté innue de Mashteuiatsh.


  • « “Je n’ai pas la prétention de croire que ma famille est si importante qu’elle justifie un livre. Je voulais juste qu’à travers des personnages authentiques qui incarnent de vraies valeurs, les gens ressentent ce que les Autochtones ont ressenti.” (…) À sa manière, Michel Jean ajoute sa pierre à la réconciliation et à une meilleure compréhension mutuelle. » La Presse
  • « Les lecteurs québécois se sont engouffrés dans la découverte de cette culture brisée et de ce pan de leur passé encore si méconnu et si peu enseigné dans les écoles de la province. Couronné par le prix littéraire France-Québec en novembre 2020, le septième roman du journaliste et écrivain Michel Jean, paru chez Libre Expression, s’est écoulé à plus de 70 000 exemplaires. Début juin, Kukum était encore en tête des ventes dans les librairies de Montréal. » Le Monde