Huit nouvelles écrites au fil des ans, huit personnages en quête d’identité (y compris une caméra de vidéosurveillance à Paris).Dans la nouvelle qui donne le titre à l’ensemble, Maureen Samson, jeune rodriguaise affronte le deuil, lorsque son père disparaît en mer, la violence, lorsque son beau-père tente de la violer, et la réalité dans le couvent où elle trouve refuge. Le don de la musique qu’elle a reçu à sa naissance lui permet de survivre et de trouver une raison de vivre. Dans Chemin lumineux, deux enfants, une jeune adolescente enceinte et un garçon handicapé fuient le camp d’enfants esclaves institué par les « révolutionnaires » marxistes au Pérou. Dans La Pichancha (en français « la crépine »), les gosses de la frontière entre le Mexique et les USA passent par les égouts pour visiter le paradis interdit. Dans L’Amour en France, un jeune immigré ne vit que pour l’amour de sa famille restée de l’autre côté, au village de Tata. La Rivière Taniers est inspirée par la berceuse mélancolique que les nénénes noires chantent aux bébés après leur avoir donné leur lait. Fantômes dans la rue, paru en supplément du magazine Elle, donne la parole à une caméra qui filme les passants à un carrefour ordinaire de la ville de Paris.Hanné, la plus ancienne de ces nouvelles, est un chapitre inédit de mon roman Étoile errante, qui raconte la fuite d’un groupe d’enfants palestiniens au moment de la guerre entre les Arabes et les Israéliens en 1948. La dernière nouvelle, récemment écrite, parle d’un jeune couple amérindien, Yoni et Nepono, survivants du massacre dont sont victimes des Emberá et Waunana du Darién panaméen, lorsque les narcos s’emparent de leur forêt ancestrale. Le point commun à tous ces récits est la survie des indésirables dans une société moderne qui ne veut pas d’eux et les condamne à l’oubli ou à la disparition physique. Les modestes héros de ces histoires ont pour eux la jeunesse, le goût de l’aventure, le rire, la poésie. Survivront-ils à notre monde de dures lois, de profits et d’anguleuse modernité ?