Où finit le mensonge ? Où commence la vérité ? Ce sont les deux figures d’une même monnaie." Auteur de soixante-dix livres traduits en vingt-cinq langues, Gérard de Cortanze a obtenu le prix Renaudot 2002 pour son roman Assam. Mon grand-père, qui avait lu Alphonse Daudet, affirmait qu’il ne mentait mais se trompait, parce qu’il était un « homme du midi ». En somme qu’il ne disait pas toujours la vérité mais qu’il croyait souvent la dire. Que son mensonge à lui, ce n’était pas du mensonge, mais une espèce de mirage, de fée électricité, de brouillard. Un arrangement avec la vérité. Personnage de Pagnol, mon grand-père me faisait penser à maître Panisse, l’un des personnages de la fameuse trilogie Marins, Fanny, César. Alors qu’on le croit à l’article de la mort, le prêtre au chevet du mourant lui demande à voix basse s’il lui est arrivé de mentir. Et celui-ci de répondre : « Tout le temps ! »