Si la défaite actuelle des armées occidentales en Afghanistan renvoie aux échecs des envahisseurs précédents, elle met également en pièces le rêve eurasien d’Alexandre Le Grand. Ce rêve « si beau, perspicace, intemporel, généreux » selon Nicolas Bouvier, et qui bouleversa Malraux.
Comment le territoire du Gandhara, où prospéra l’extraordinaire et tolérante civilisation née de la rencontre entre la Grèce et l’Orient, peut-il coïncider avec celui du djihadisme contemporain ? Celui-là même qui vit l’apogée des talibans, la montée d’Oussama Ben Laden, la présence des théoriciens de la guerre sainte, ou encore le passage de Mohammed Merah.
Pour le comprendre, Jean-Pierre Perrin a parcouru l’Afghanistan dans les pas d’Alexandre le Grand. Il retrace les batailles du conquérant dans les montagnes de l’Indu Kush, revient sur les échecs militaires de l’URSS et de l’OTAN, tout en évoquant les figures du djihad de - Massoud ou le sanglant Haqqani qu’il a personnellement rencontrés. Comme dans la plupart de ses ouvrages, il fait résonner littérature et souvenirs, Histoire et géopolitique, passé et présent.
Revue de presse
- "Porté par un style d’une élégance et d’une clarté remarquables, même quand il tente de nous faire comprendre le chaos afghan, ces myriades de tribus et de sous-tribus antagonistes, féroces et ingérables qui constituent sa population, il sait rendre aussi présents pour le lecteur le passé comme le présent." (Livres Hebdo)
- "Dans un essai personnel magistral et lumineux, il retrace trente ans de reportages sur place auprès des paysans, des talibans, des seigneurs de guerre, des chauffeurs de camion suicidaires, des soldats russes indécis, des marsouins fatalistes, des GI en panique, mais en les remettant en perspective avec l’histoire longue du pays. Car peut-on comprendre ce pays en omettant l’épopée d’Alexandre ( qui y laissa mille traces, vestiges et... leçons de polémologie), les razzias de Gengis Khan, les subtilités du grand Jeu au XIXe ? Assurément non, et l’auteur du non moins épatant Jours de poussière (2002) le prouve avec maestria. » (Le Figaro)