SAINT-ELOI Rodney

Haïti

Les racistes n’ont jamais vu la mer (Mémoire d’encrier, 2021) ; Passion Haïti (Grandvaux 2019)

@ Martine Doyon

Pour Rodney Saint-Éloi, fondateur de la maison d’édition canadienne Mémoire d’Encrier qui accueille des auteurs d’Afrique, des Caraïbes et de l’Océan indien, l’engagement dans l’écriture est primordial. Engagement envers le social, engagement envers la littérature, envers la liberté. « Ce qui nourrit mon écriture, soutient-il, c’est la colère contre la bêtise, contre tout ce qui empêche de grandir et de rassembler l’humain en nous. (…) Ma passion est l’humain et le livre, cet objet serein qui témoigne de la présence lucide des femmes et des hommes sur terre ». En 2021, il publie en collaboration avec Yara El-Ghadban Les racistes n’ont jamais vu la mer, essai et dialogue superbement écrit de leurs expériences intimes du racisme. En 2022, il revient avec Quand il fait triste Bertha chante, récit émouvant rendant hommage à sa mère récemment décédée.

Né à Cavaillon au Sud d’Haïti, Rodney Saint-Éloi fonde en 1991 à Port-au-Prince les Éditions Mémoire, qui auront pour mot d’ordre la publication des écrivains haïtiens vivant tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. Avec le poète Georges Castera, ils fondent la revue semestrielle d’art et de littérature "Boutures".

Depuis 2001, Rodney Saint-Éloi vit à Montréal. En 2004, paraît un magnifique recueil de poème J’ai un arbre dans ma pirogue, puis En 2006 Chantier d’écriture, un collectif de douze récits d’étudiants-auteurs réalisé dans le cadre d’ateliers d’écriture.
En 2010, il fait paraître chez Michel Laffont Haïti, kenbe la ! (Haïti, redresse-toi !), un témoignage unique sur les trente-cinq secondes de séïsme qui ont terrassé son île.
Alors que sa maison d’édition célèbre en 2013 ses dix ans d’existence, il publie une ode poignante à son ami Jacques Roche, assassiné à Port-au-Prince en 2005. En 2015, il signe Je suis la fille du baobab brûlé, un receuil de poèmes rythmés et vibrants de souvenirs, puis, l’année suivante, Passion Haïti publié au sein de la très belle Collection Hamac. Loin des clichés souvent liés au malheur et à la souffrance, son carnet présente une autre facette d’Haïti, loin des clichés souvent liés au malheur et à la souffrance.


Bibliographie

  • Quand il fait triste Bertha chante (Héloïse D’Ormesson, 2022)
  • Les racistes n’ont jamais vu la mer (Mémoire d’encrier, 2021)
  • Nous ne trahirons pas le poème (Mémoire d’encrier, 2019)
  • Passion Haïti (Septentrion, 2016, ré-éditon Grandvaux 2019)
  • Moi tombée. Moi levée. (Le Noroît, 2016)
  • Je suis la fille du baobab brûlé (Mémoire d’Encrier, 2015)
  • Jacques Roche, je t’écris cette lettre (Mémoire d’Encrier, 2013)
  • Récitatif au pays des ombres (Mémoire d’encrier, 2011)
  • Haïti, kenbe la ! Michel Laffont (2010)
  • Refonder Haïti (Mémoire d’encrier, 2010, collectif)
  • Chantier d’écriture (Mémoire d’encrier, collectif, 2006)
  • Montréal vu par ses poètes (Mémoire d’encrier, 2006, collectif)
  • J’ai un arbre dans ma pirogue (Mémoire d’encrier, 2004)
  • Nul n’est une île (Mémoire d’encrier, 2004)
Les racistes n'ont jamais vu la mer

Les racistes n’ont jamais vu la mer

Mémoire d’encrier - 2021

Parlons de racisme puisque le racisme concerne tout le monde. Les écrivains Rodney Saint-Éloi et Yara El-Ghadban invitent à prendre part à cette conversation délicate, mais combien nécessaire. Ni manifeste, ni manuel, ni acte d’accusation, Les racistes n’ont jamais vu la mer engage le dialogue sur nous-mêmes et sur les autres. Tout s’exprime librement, se confronte et se répond. Les mots. Les expériences. Les idées. Les émotions. Parlons de racisme puisqu’il faut dépasser le repli sur soi. Pour vivre ensemble, autrement.

Quand il fait triste Bertha chante

Quand il fait triste Bertha chante

Héloïse d’Ormesson - 2022

Dans ce récit admirablement écrit, l’auteur rend hommage à sa mère, Bertha. Cette grande dame noire à l’énergie et à la générosité exemplaires, « amoureuse de l’amour », vient de mourir. Rodney, son fils aîné, raconte l’enfance bleue au pays natal, leur chemin d’exil, elle à New York, lui à Montréal. Le fils dialogue avec la mère. Il est celui qui a grandi sous la dictature, qui rêvait d’être écrivain et qui parvient à mettre des mots sur la colère, la peine, la joie, le courage et l’amour. Elle est la mère qui porte la mémoire du « pays-pourri » et la lumière de l’espoir. La parole de Bertha, poignante et belle, fait entendre la musique et la dignité de cet art d’être mère.

Tout en nous racontant la vie de Bertha, son fils Rodney nous offre un portrait en creux de lui-même. Celui d’un homme qui a grandi sous la dictature.


Passion Haïti

Passion Haïti

Grandvaux - 2019

Rodney Saint-Eloi nous offre de façon magistrale une vision de son pays, Haïti, dans un florilège de mots exhubérants de vie. Haïti : " Ce pays qui s’appelle ailleurs, et dont la route la plus droite est celle qui mène à l’aéroport, est radiographié dans ses géogra-phies intimes, dans une prose sensible où la poésie est toujours en embuscade... Rodney Saint-Eloi nous fait offrande dans ce magnifique livre de sa méditation sur la vie, le temps, [...] la mémoire sensible, politique et poétique d’un pays qui inventa la liberté et dit qu’il croyait en l’une de ses plus belles floraisons : l’humanité.
“Un très beau livre, donc, écrit dans une langue ample, belle, tendre et poétique, un livre à savourer, et surtout à méditer, lentement et en douceur.” Normand Baillargeon


Passion Haïti

Passion Haïti

Septentrion - 2016

Haïti est un joyau. Nous en avons pourtant une idée préconçue souvent liée au malheur et à la souffrance. S’il est vrai qu’Haïti a eu son lot d’épreuves avec, entre autres, le régime Duvalier et les catastrophes naturelles, elle est loin de ne se résumer qu’à la misère. C’est avec la verve et la poésie qu’on lui connaît que Rodney Saint-Éloi nous livre dans Passion Haïti un portrait de son pays d’origine qu’il voit fort, contrasté, riche et foisonnant.

Dans ce carnet, on visite le pays à travers les yeux de quelqu’un qui le garde en lui malgré l’exil. On rencontre des personnages qui façonnent le visage d’une Haïti embrassant tant bien que mal ses propres contradictions et ses travers. On y découvre à la fois l’importance de la culture et les couleurs flamboyantes du créole, mais aussi le racisme qui sévit entre les citoyens et les inégalités qui rendent la politique complexe.


Revue de presse :

  • « Une agréable surprise que ce beau carnet,en vingt-deux chapitres, qui dit librement et passionnément Haïti, avec la verve toujours inspirée et chaude qui caractérise l’un des plus haïtiens des Montréalais. »
    Le Nouvelliste
  • « Poète, Rodney Saint-Éloi se fait conteur et essayiste et nous promène dans les labyrinthes du pays. Un vrai régal que ce livre exigeant et beau ! »
    Gary Victor, Le National

Je suis la fille du baobab brûlé

Je suis la fille du baobab brûlé

Mémoire d’encrier - 2015

Je suis la fille du baobab brûlé métisse voix, routes et identités. D’un bout à l’autre, résonne d’une coulée cette parole libérée des miroirs et des compromis. La fille du baobab cherche son visage, son corps et son chemin dans le déferlement d’une écriture sans concession.

« J’ai des allumettes sous ma culotte
Le ciel est trop grand pour les mathématiques
Je marche avec mes rêves en bandoulière
J’ai brûlé les arbres du ciel
J’ai brisé les tables de la Loi
Je suis impie et belle
Dans la convulsion du songe
Ma disgrâce n’a pas de port »


Revue de presse :

  • « Un chant poétique où se croisent les mondes et les esprits de ceux que cet intellectuel nomade a croisé sur sa route. »
    Alice Lefilleul, Africultures
  • « Le poème de Rodney Saint-Eloi est généreux. Il appartient à celui qui le découvre. À celui qui le touche et l’embrasse. Il prend soit les couleurs de l’hiver à Montréal ou l’odeur de la terre mouillée de Cavaillon. »
    Gaëlle Bien-Aimé, Le Nouvelliste

« Rodney Saint-Éloi signe ici un recueil d’une grande intensité, inscrit dans la continuité d’une poésie de la parole extrême, qui emporte tout, qui déferle. » Hugues Corriveau, Le Devoir

« Un véritable envoûtement littéraire. Découvrir Rodney Saint-Éloi, c’est se dire que la poésie traversera encore pour longtemps des siècles de lumière. Du grand art, de la passion ciselée, un livre à mettre entre toutes les mains. » Anne Kichenapanaïdou, Les libraires


Jacques Roche, je t’écris cette lettre

Mémoire d’Encrier - 2013

De Montréal à Port-au-Prince, la parole roule en échos. Les frontières s’estompent, les voix se confondent dans l’alternance des identités. Figures du pays natal. Violences, splendeurs et rituels du vécu. Épreuves de l’exil. Les paysages se succèdent, l’émotion irrigue le chant pour rejoindre l’enfance, la joie, l’amitié, la tendresse, la révolution. Jacques Roche, je t’écris cette lettre refuse l’oubli. Cette ode à la vie prend sa source dans l’assassinat d’un ami. La préoccupation est d’ordre éthique. « Osons la question : Pourquoi ont-ils tué Jacques Roche ? » Ce livre-hommage est un rappel à la mémoire. Kidnappé le 10 juillet 2005 à Port au- Prince, le corps de Jacques Roche a été retrouvé le 14 juillet 2005. C’est cet acte barbare qui nourrit le poème. Jacques Roche, je t’écris cette lettre retrace un itinéraire de combattant. La poésie reprend ses droits et affronte la mort, comme si la mort était inadmissible. La figure du disparu devient présence essentielle, arbre parmi les arbres pour que le lecteur puisse s’imaginer ce rebelle aux pieds poudrés dont le souffle se propage sur la ville. La poésie sait frapper aux portes de la justice et de la vérité. Surgit au bout des phrases le visage lumineux de Jacques. Il pleut encore sur la ville incendiée Et ton visage est la carte de notre destin Il pleut encore sur la ville inondée Et ton rire est notre cri vermeil Les bourgeons disent comme toi Ils ne savent pas ce que c’est que mourir


Le bruit du monde

Mémoire d’Encrier - 2012

Ouvrage collectif dirigé par Laure Morali et Rodney Saint-Éloi Vingt-neuf auteurs sont parmi nous dans ce livre-disque qui célèbre la rencontre, poursuivant le cycle de la parole, en dehors des identités et des cloisonnements. Voici venir ce temps hors frontières où les femmes et les hommes habitent pleinement le monde et se racontent à travers les fables et rumeurs, Nous et l’Autre… dans la nécessité du vivre-ensemble, confrontant corps, imaginaires et pensées. Serrement de coeurs, de voix afin de donner sens à nos chemins et de nous tenir debout face à l’horizon. Auteurs : José Acquelin, Joséphine Bacon, Jeanne Benameur, Franz Benjamin, Louis-Philippe Dalembert, Jean Désy, Bruno Doucey, Naomi Fontaine, Violaine Forest, Natasha Kanapé Fontaine, Dany Laferrière, Yvon Le Men, Mahigan Lepage, Tristan Malavoy, Rita Mestokosho, Laure Morali, Jean Morisset, Manon Nolin, Minnie Nayoumealuk, Makenzy Orcel, Virginia Pésémapéo Bordeleau, Louis-Karl Picard-Sioui, Arnau Pons, Emmelie Prophète, Shan Dak Puana, Rodney Saint-Éloi, Pierre-Yves Soucy, Michel Vézina, Ouanessa Younsi.


Récitatif au pays des ombres

Mémoire d’Encrier - 2011

Le poème part de Port-au-Prince. C’est de là que s’éveille le monde avec ses rumeurs et sa musique, dans un récitatif où règne la clarté du jour. Puis le monde tombe et se relève, avec les objets, les êtres, la vie et les mots. Le livre s’ouvre dans la fréquentation des mots amitié, amour, compassion, mettant en mouvement le cercle de la parole. Le pari : la beauté malgré les ombres. La vie malgré la mort. L’élégance pour rassembler les continents. Récitatif au pays des ombres adopte une forme enjouée qui dérive, surprend pour affirmer que les mots sont ce qui reste. Poésie de l’évidence où tout prend corps dans le jour qui se lève, le langage recrée la place de l’être et atteste sa présence au monde : Vivre la part unifiée des océans le poème désormais apprend à rassembler les continents pour que souverain souffle l’horizon multiple du vent comme les enfants terribles qui brûlent la carte du monde ils foulent les territoires de brume incendient les empires les frontières tout est alors un seul et même visage tout est alors un seul et même pays une foule face à la mer le sable est le mystère de la ville


Haïti, kenbe la !

Michel Lafon - 2010

Un témoignage unique sur les trente-cinq secondes qui ont terrassé Haïti le 12 janvier 2010. Le récit hallucinant de ces destins frappés par le séisme, comme ce père qui presse ses enfants de rentrer pour étudier : cinq secondes plus tard, sa maison s’effondre sur les siens… Le bruit sourd qui est d’abord perçu comme un tir de mitraillettes et qui précède la déchirure des bâtiments s’écroulant en accordéon. Puis le silence total. Le nuage noir, la nuit… Et les Haïtiens bercés de traditions vaudou qui croient à l’apocalypse car « les églises non plus n’ont pas résisté au goudou goudou ». Ces hommes et ces femmes de toutes conditions qui errent sans but, le chaos mais aussi l’extraordinaire énergie déployée par les plus pauvres… et l’instinct de survie qui transfigure le malheur. QUAND « LA PERLE DES ANTILLES » DOIT RENAITRE DE SES CENDRES « J’ai écrit ce livre pour faire taire en moi les fureurs du goudou-goudou, ce séisme désormais ancré dans les entrailles de tous les Haïtiens. Haïti, en plus de la violence de l’Histoire, de la misère, n’avait pas besoin de séisme. C’est une violence de trop. L’esclavage, la colonisation, l’exploitation, les occupations auraient amplement suffi. La nuit, je me sens balancé. La terre vacille au moindre mouvement. Je me mets à lire ou à écrire pour oublier que la terre, qui sait nourrir, peut aussi trembler et tuer. J’ai écrit ce livre pour dire que la vie ne tremble jamais. Un peuple debout cherche sa route, à la lueur des bougies. Un peuple debout cherche de l’eau et du pain, et enterre ses morts. Car les morts savent traverser les jardins et frapper aux fenêtres des rêves pour apporter aux vivants l’espoir. » Rodney Saint-ÉloiPartager


Refonder Haïti

Mémoire d’Encrier - 2010

Refonder comment ? Reconstruire quoi ? Pour qui. Pour quoi ? Le débat s’ouvre ici avec la voix des citoyens haïtiens, interpellant l’histoire en évoquant les structures et pratiques sociales qui font obstacle au développement du pays. Voici un ouvrage sans complaisance, une utopie afin d’esquisser le visage nouveau du pays à venir. Collaborateurs : Michel Acacia, Lody Auguste, Faubert Bolivar, Jean-Marie Bourjolly, Émile Brutus, Jean Hénold Buteau, Louis Buteau, Pierre Buteau, Camille Chalmers, Jean Casimir, Magali Comeau Denis, Louis-Philippe Dalembert, Joël Des Rosiers, Fritz Deshommes, René Depestre, Joël Ducasse, Jean Armoce Dugé, Gaylord Esper, Muscadin Jean-Yves Jason, Gary Klang, Josaphat Large, Jean Lhérisson, Sabine Manigat, Kettly Mars, Claude Moïse, Leslie Péan, Raoul Peck, Kesner Pharel, Claude C. Pierre, Gotson Pierre, Samuel Pierre, Sauveur Pierre-Étienne, Liliane Pierre-Paul, Emmelie Prophète, Rodney Saint-Éloi, Michel Soukar, Hérold Toussaint, Evelyne Trouillot, Lyonel Trouillot, Michel Rolph Trouillot, Frantz Voltaire, Gary Victor, Lemète Zéphyr.


Chantier d’écriture

Mémoire d’Encrier - 2006

Collectif sous la direction d’Annie Heminway et Rodney Saint-Éloi Qu’est-ce qui vous empêche d’écrire ? Oui, écrire ! Et pas forcément dans votre langue maternelle ! Y trouver du plaisir. En faire une passion. Chantier d’écriture, collectif douze récits d’étudiants-auteurs réalisé dans le cadre d’ateliers d’écriture, est une incitation à l’écriture. Ce recueil, expérience créative mettant en commun des imaginaires croisés, est suivi d’une boîte à outils destinée aux éducateurs et à ceux qui ont toujours rêvé d’écrire.


Montréal vu par ses poètes

Mémoire d’Encrier - 2006

Collectif dirigé par Rodney Saint-Éloi et Franz Benjamin Montréal vu par ses poètes, collectif qui nomme Montréal. Montréal de toutes les démesures Montréal de toutes les appétences Montréal de tous les périples Montréal de tous les destins. Des poètes d’ici et d’ailleurs Des voix au registre différent Des regards scrutant les paysages. Ces poètes sillonnent librement la ville qu’ils inventent tous les matins dans toutes les langues.


J’ai un arbre dans ma pirogue

Mémoire d’Encrier - 2004

Prologue (…) Écrire la vie et la ville qui percent sous les brumes du soir ; se rappeler que tout serait un chant si on le voulait, si les mots et les phrases avaient la conviction d’un quelconque bonheur. Et pourquoi cet arbre qui habite mon corps, m’écrit et me convoque là-bas quand je suis ici, dans la tourmente des formes et des couleurs ? Pourquoi ce poème ? Sinon pour dire l’absence qui engage la présence, le vide et l’angoisse d’une terre qui désapprend à être terre. Départ et non absence. Le pays est encore le seul paysage discernable et renaissant. Vivre-entrebaillé-ici-ailleurs. Vivre l’enfance, le soleil nu ! L’île, ses rêves, ses dérêves, ses fantasmes et ses dérives. L’île, le trop bleu de ses mers au miroir de ses ciels. Au bout, il y a une pirogue… là-dedans des mots, comme un arbre qui voyage seul dans la forêt, un conte contrarié par un fusil. Et si tout n’était qu’un grand arbre quelque part, debout dans la constance de la terre !


Nul n’est une île

Mémoire d’Encrier - 2004

Collectif sous la direction de Rodney Saint-Éloi et Stanley Péan Textes de Marie-Célie Agnant, Théo Ananissoh, Georges Anglade, Hédi Bouraoui, Edwidge Danticat, Ananda Devi, David Homel, Yasmina Khadra, Gary Klang, Alain Mabanckou, Monchoachi, Tierno Monémembo, Jean Morisset, Stanley Péan, Jean-Luc Raharimanana, Rodney Saint-Éloi, Sami Tchak avec des photographies de Conrad Duroseau. (Regard de dix-sept écrivains contemporains sur Haïti) Ayibobo ! C’est donc qu’il existe une autre Haïti que celle des désastres naturels ou politiques, une autre Haïti que celle des urgences humanitaires et des luttes fratricides. L’Haïti de mère-courage du quotidien, courage qui pousse des mères de Cité-Soleil, l’un des plus insalubres bidonvilles au monde, à revêtir leurs enfants d’uniformes immaculés et empesés pour les envoyer à l’école. Cette île de rêve que les artistes ont peinte de couleurs vives et chaudes, qu’ils ont peuplée d’animaux merveilleux tout droit issus d’une Afrique lointaine. Cette terre dont les poètes ont chanté les beautés, Ayiti cheri, pi bon peyi passe ou nan pwen, non, il n’existe pas de plus beau pays. L’amère-patrie dont Jacques Roumain rêvait de gouverner la rosée, dont Jacques Stephen Alexis, fils des Gonaïves, tenait à ce qu’on célèbrât tous les compères général-soleil, dont Marie Chauvet pointait nos amours, colères et folies, et dont Émile Ollivier cherchait les rythmes de passage. C’est de cette Haïti-là qu’il sera question dans ce collectif.

Haïti chérie

Les cafés littéraires en vidéo
Avec Emmelie PROPHETE, Rodney SAINT ELOI et FRANKETIENNE - Saint-Malo 2010

Une vidéo réalisée par Cap7Média.

Claude McKay, un destin singulier

Saint-Malo 2023

Une rencontre avec Rodney Saint-Eloi, Matthieu Verdeil et Abdourahman Waberi autour de l’écrivain jamaïcain-américain Claude McKay, figure rebelle de la Harlem Renaissance, précurseur de la littérature et de la cause noire. Animée par Marie-Madeleine Rigopoulos.


Face au racisme, les mots des maux

Saint-Malo 2023

Au racisme comme construction, fantasmagorie ayant permis de justifier une hiérarchie entre les êtres, ne faut-il pas répondre par un autre imaginaire ? C’est ce que fait Rodney Saint-Éloi dans le magnifique essai Les racistes n’ont jamais vu la mer. D’une sensibilité vibrante, Fabienne Kanor, dans son essai romanesque La poétique de la cale et son roman Louisiane, explore l’irréconciliable histoire des Afro-Américain·es. Une rencontre animée par Marie-Madeleine Rigopoulos.

Suivie de Claude McKay, de Harlem à Marseille, un film sur l’écrivain jamaïcain-américain, figure rebelle de la défense de la cause noire. Présenté par le réalisateur Matthieu Verdeil en compagnie de Rodney Saint-Éloi et d’Abdourahman Waberi.


Face au racisme, les mots des maux

Saint-Malo 2023

Au racisme comme construction, fantasmagorie ayant permis de justifier une hiérarchie entre les êtres, ne faut-il pas répondre par un autre imaginaire ? C’est ce que fait Rodney Saint-Éloi dans le magnifique essai Les racistes n’ont jamais vu la mer. D’une sensibilité vibrante, Fabienne Kanor, dans son essai romanesque La poétique de la cale et son roman Louisiane, explore l’irréconciliable histoire des Afro-Américain·es. Une rencontre animée par Marie-Madeleine Rigopoulos.

Suivie de Claude McKay, de Harlem à Marseille, un film sur l’écrivain jamaïcain-américain, figure rebelle de la défense de la cause noire. Présenté par le réalisateur Matthieu Verdeil en compagnie de Rodney Saint-Éloi et d’Abdourahman Waberi.


Scène ouverte aux poètes

Sur scène : Mackenzy Orcel en maître de cérémonie, Dany Laferrière, Coutechève Lavoie Aupont, Yahia Belaskri, Jean-Marie Blas De Roblès, Ananda Devi, James Noël… - Saint-Malo 2017

« Quelque soit le lieu d’où résonne la littérature, elle fait entendre, photographie, questionne les mots/maux du monde. Elle parle de l’humain, donc est résolument ancrée dans l’universel. Elle est le langage d’hier, d’aujourd’hui et du monde qui vient. Elle porte les cicatrices de l’Histoire. Elle doit être lue, être entendue, secouer les consciences, désarmer les certitudes. » (Mackenzy Orcel)
Avec Sophie BOUREL, Néhémy PIERRE-DAHOMEY, Dany LAFERRIÈRE, Jean-Marie BLAS DE ROBLÈS, Rodney SAINT-ELOI, Ananda DEVI, Hakan GÜNDAY, Coutechève LAVOIE AUPONT, Yahia BELASKRI, Martine FIDÈLE, Aurélia LASSAQUE, Nii AyikweiI PARKES, James NOËL, Makenzy ORCEL, Guy-Junior REGIS et la présence d’Azad Zyia EREN… : ils sont les nouvelles voix qui nous viennent d’Haïti, ou qui portent Haïti au cœur. Rassemblés pour une soirée magique à l’Univers, superbement accompagnés par le guitariste Yoann MINKOFF.


Pour un dictionnaire unique des langues françaises

Saint-Malo 2011

Avec Jean-Pierre VERHEGGEN , Emmelie PROPHÈTE, Rodney SAINT-ELOI, Felwine SARR. Un débat animé par Géraldine Delauney


Haïti, un peuple de poètes

Haïti, un peuple de poètes

Saint-Malo 2010

Son à venir.