Une puissance maritime se doit d’entretenir des arsenaux pour construire sa flotte et la maintenir en condition de navigation. Complexes industriels sans équivalent au temps de la marine en bois, les grands arsenaux des XVIIe et XVIIIe siècles faisaient vivre des milliers de travailleurs : ingénieurs, charpentiers, gréeurs ou avitailleurs, etc. Autant dire que Cherbourg, Brest, Lorient, Indret, Rochefort, Ruelle, Toulon ou encore Saint-Tropez s’identifiaient à leur arsenal ! Les bouleversements techniques de la construction navale, au cours des deux siècles suivants, n’ont pas altéré cette mentalité si particulière aux villes où les arsenaux sont restés actifs. François Bellec met en perspective l’histoire des arsenaux de marine français, en remontant aux origines antiques de ces dar’as sana (du terme arabe désignant le "lieu où l’on construit"). Au fil du temps, les fluctuations politiques ont modulé les plans de charge, les effectifs ont varié, les hommes se sont adaptés à de nouveaux outils... Porté par une riche iconographie ancienne, des photographies récentes ainsi que des œuvres souvent inédites des Peintres Officiels de la Marine, Arsenaux de marine en France retrace l’évolution des bâtiments de la Royale puis de la Marine, des premiers vaisseaux amiraux aux sous-marins nucléaires lanceurs d’engin.