Lyonel Trouillot raconte l’histoire d’un paysage de pierres, de rivières et d’ombrages, celle d’une colline abîmée par la violence et la cupidité des hommes. Un notaire sans scrupule y jette un jour son dévolu, la divise en parcelles pour la livrer à une cohorte de prédateurs, criminels, affabulateurs ou tortionnaires. Mais depuis toujours en ce lieu règne la Veilleuse du Calvaire, celle qu’on a prise pour une madone, un fantôme, un esprit et qui n’est rien de cela. “Je suis, dit-elle, ton devoir de mémoire qui a choisi un corps de femme pour qu’il n’y ait dans le récit ni mensonge ni omission. Au passé comme au présent, nos corps portent les marques de toutes les offenses et de tous les dénis. Comme ils sont le chemin de toutes les promesses.”
Dans l’oeuvre de Lyonel Trouillot, le courage des femmes est un personnage en soi. Le geste de cet écrivain est toujours politique, mais ses appels sont des poèmes, des romans, et parmi eux ce livre-cri, ce livre-chant, celui de celles qui, sur l’île d’Haïti comme dans le monde entier, sont en lutte face à la folie des mâles, le mépris, l’irrespect et la haine dont elles sont les cibles et les victimes.
- « Avec Lyonel Trouillot, le lecteur a l’habitude de sortir de sa zone de confort. Dans Veilleuse du Calvaire, le poète, journaliste, professeur de littérature et romancier haïtien l’invite un peu plus encore à lâcher prise et à oublier les schémas romanesques classiques. [...] Il poursuit avec ce texte concis mais si riche, sa cartographie imaginaire de Port-au-Prince et d’Haïti, puisée au plus près de son histoire et du réel. Magistral petit roman. » Marianne
- « Lyonel Trouillot se définit modestement en tant que citoyen engagé à décrire ce qu’il voit et entend. Veilleuse du Calvaire explore le quartier de Bel Air à Port-au-Prince en tant que microcosme de la société haïtienne, décrivant son passé vibrant et sa dégradation actuelle marquée par la prédation et l’exploitation. » France Culture
- « Avec la Veilleuse du Calvaire, sorte de figure féminine éternelle, « indescriptible nécessité du cri », le roman de Lyonel Trouillot parle du mal fait aux femmes. » Libération
- « Une ode vibrante à l’esprit libérateur féminin. » L’Humanité